C’est l’histoire d’un peintre habitant Versailles et qui souhaitant trouver un cadre propice à la peinture, qui trouva une maison de campagne idyllique dans un des plus beaux villages de France, Gerberoy. Henri Le Sidaner acquis en 1901 cette belle bâtisse blanche aux volets d’un bleu turquoise éclatant sur les conseils d’Auguste Rodin. La maison est toujours une maison familiale et ne se visite pas, mais les jardins d’Henri Le Sidaner à Gerberoy sont ouverts au public une grande partie de l’année.
Un jardin à visiter au début de l'été
Le jardin d’Henri Le Sidaner est un jardin de 3500 m2 qui fut aménagé sur des parcelles à l’emplacement des ruines d’un ancien château fort. J’ai visité Gerberoy à un joli moment de l’année – la fin du mois de juin – et tous les rosiers avaient éclos. C’est un des plus beaux moments de l’année pour visiter l’ensemble village ainsi que ses jardins.
Celui de Sidaner est particulièrement réputé pour ses roseraies qui ont une floraison magnifique et dont le parfum vous embaume tout au long de votre promenade. Le parfum des roses était tellement enivrant ce jour-là, que j’en avais presque mal à la tête. Le jardin d’Henri Le Sidaner est très particulier car il est divisé en différentes sections, en une succession de petits jardins ayant chacun sa particularité. Il faut être bon marcheur voir bon grimpeur pour accéder à certains plateaux en hauteur puisqu’il est en partie structuré par un ensemble de terrasses à l’italienne surplombées d’ifs. Trois niveaux de terrasses ont été crées pour en faire un jardin à l’italienne, l’ambition du peintre étant d’y peindre les effets de lumière.
Une succession de petits jardins au caractère unique
Le jardin blanc, par lequel on découvre la maison principale en contrebas est composé de rosiers blancs, de buis centenaires, d’hortensias, de sculptures et d’un bel ensemble de jardin en fer forgé.
En empruntant en chemin qui longe en hauteur la belle demeure du peintre, on accède à une terrasse nichée sur les hauteurs du village. La vue s’étend bien au delà du village et l’on peut admirer une succession de toits anciens qui se chevauchent, de petits jardinets cachés tels des trésors qui se méritent, des recoins que l’on n’aurait jamais soupçonnés et dans lesquels on se prélasserait bien avec délectation…
Une promenade bucolique et inspirante
La roseraie, elle aussi sur la partie haute du parc, offre une pause bucolique avec une jolie vue sur la collégiale Saint-Pierre et c’est également là que se trouve l’atelier d’été du peintre dans une ravissante petite dépendance en pierre. Pour accéder au temple d’amour, vous traversez un parterre de rosiers d’une couleur violette étonnante et qui portent bien leur nom : Pacific Dream. Elles valent bien que l’on s’y attarde. En contrebas, vous pourrez apprécier la fraîcheur de l’étang et vous reposer quelques instants sous la tonnelle.
Les jardins d’Henri Le Sidaner sont tout à la fois : exubérants, romantiques, colorés, secrets et surtout très inspirants. Comme le jardin de Claude Monet à Giverny, ces jardins ont servi de source d’inspiration au peintre de Gerberoy et ce n’est pas étonnant que le parc ait été classé Jardin Remarquable.
Un autre jardin se visite également à Gerberoy, le jardin des Ifs et j’ai hâte de le découvrir très prochainement, notamment après ma récente visite des Jardins de la Ballue en Bretagne, un autre jardin dédié à l’art topiaire.